Comment se conçoit une programmation au Nova ? Dans la douleur, comme n’importe quel accouchement. Mais dans la joie aussi, quand le nouveau-né est beau, bien portant et pas trop lourd à porter. En Mai, le mois où l’on est sensé faire ce qui nous plait, le Nova accouche traditionnellement d’un petit bébé, hybride et léger. Pas le plus beau de tous, mais pas non plus le moins intéressant de la bande. Faut avouer que ses aînés sont de fortes personnalités : un irréductible, l’autre fantastique, sans oublier de grands frères venus de l’Est et qui ont gardé un petit penchant pour la vodka... Il est vrai que les parents sont de grands voyageurs. Et que leurs moeurs sont ouvertes. La porte de leur maison est souvent grande ouverte ; leurs nombreux invités viennent parfois de loin pour les visiter. La progéniture-maison est donc un peu à leur image : la famille Nova est une grande famille polyglotte, qui compte en son sein des rejetons d’origine nipponne, marocaine, berbère, danoise, palestinienne et même belge... Si l’on ajoute que les concepteurs sont eux-mêmes de nationalités diverses, on comprendra que le résultat est un mélange d’une "pureté" ethniquement et culturellement douteuse... au goût de certains, du moins. Car dans cette ville à prétention internationale, mais où deux communautés politico-linguistiques s’entre-déchirent joyeusement par exemple autour de symboles comme le Kladaradatsch (un mot d’hébreu) ceux-ci rechignent à accorder des allocations adéquates à cette famille nombreuse jugée sans doute trop impure. Et même si ce n’est pas demain que ces deux communautés se battront pour elle, la "famille Nova" continue son petit bonhomme de chemin. Ce mois-ci, elle retrouve des parents en la personne du "BSBis". Cap sur les Balkans. Avec aussi un détour par un petit pays d’Italie, la Sicile. Ainsi que bien d’autres destinations. Et pour le reste, faites tous ce qui vous plaît !