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DANCE FILMS

Réalisé pour la télévision allemande, le film révèle la vie, dans un building communautaire, d’une famille allemande et de ses voisins de toutes origines. Sans pitié, le film rappelle les feuilletons télévisés des débuts de soiréeŠ Allee der Kosmonauten est également une allusion à la réunification des deux Allemagnes. A la fois ironique, satyrique, drôle, le film est un continuel mouvement, traversé par des passages surréalistes : séquences de rêves, fin apocalyptique,Š Tous les clichés y sont rassemblés : l’homme brutal, la jeune fille amoureuse, la mère-femme-au-foyer délaissée et frustrée, la bombe sexuelle, le jeune macho,Š La chorégraphie de Sasha Waltz enchaîne les évènements les uns après les autres. A de longues séquences aux rythmes effrénés approchant l’hystérie succèdent des moments de calme, de tendresse, d’ennui, de peurŠ Le premier soap TV dansé !

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Habit
Miranda Pennel, UK, 1997, 4’, vo ang, video

Collaboration entre Michael Donaghy, poête et Miranda Pennel, ’habit’ raconte les pensées intimes d’un personnage féminin aux longs cheveux roux obsédé par les habits. Le film est un jeu de mot sur le double sens du mot ’Habit’ en anglais : habitude et vêtement. Ainsi, les actions rituelles du quotidien sont mises en scène, répétées, dans un rythme accéléré qui traduit aussi l’obsession du personnage jusqu’à la fin.

08.11 > 22:00


Documentaire filmé lors des répétitions de la pièce "Walzer", montrant les différentes étapes de construction de celle-ci. Ce film à la fois rencontre les danseurs, Pina Bausch, des proches, les replaçant dans leur contexte ; à la fois se présente comme une découverte personnelle et curieuse, de la part du réalisateur, du Tanz Theater de Wuppertal. Cependant, le film est aujourd’hui loin du travail effectué actuellement par Pina Bausch et sa troupe. Il reste néanmoins le témoin d’une époque. l’ancienne collaboratrice de Kurt Joos donne effectivement à son travail un rythme de plus en plus libre et ample. Du libéralisme à la trivialité, du music-hall aux variétés chinoises, de l’école expressionniste allemande aux danses traditionnelles indiennesŠ

28.10 > 22:00


Ce documentaire extrêmement riche en images d’archives, nous montre deux créateurs dont la collaboration révolutionna le langage musical et chorégraphique, deux boulimiques du travail. Un des mérites du films est d’avoir montré que leurs oeuvres ont été enrichies par la collaboration des plus grands artistes de notre époque dans toutes les diciplines. Cage fut longtemps l’âme, le coeur, l’esprit et la conscience de la compagnie, Cunningham en était l’homme pragmatique.
Certaines images du film sont tournées furtivement par une caméra amateur, elle interviennent presque clandestinement dans le film (Au sommet d’une colline, Merce Cunningham et son groupe de danseurs glissent, pivotent les uns autour des autres en exécutant des figures qui pourraient appartenir à des spectacles de Tudor, Agnès de Mille ou Martha Graham).

27.10 > 20:00 + 09.11 > 22:00


Charles Atlas nous dresse un portrait intime et historique de l’artiste. Né à Centralia aux Etats-Unis en 1919, Merce Cunnimgham fait partie des artistes les plus importants de l’art contemporain. Le chorégraphe crée des spectacles de danse depuis plus de cinquante ans. Sa rencontre avec John Cage (compositeur) en 1937 sera déterminante pour son travail de danseur/chorégraphe. Leur collaboration débuta en 1973 avec " Walkaround Time " qui fut la première expérimentation de la video par un chorégraphe. L’utilisation du cinéma chez Merce Cunnimgham imposa une nouvelle approche dans l’étude de la danse et du mouvement. Ce très bon documentaire nous montre les différents aspects créatifs dans l’oeuvre de Merce Cunningham.

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Meditation on Violence
Maya Deren, USA, 1948, 10’, sans dial, 16mm
20/10 > 20:00

Le film montre les différentes attitudes de quelques variantes de la boxe chinoise traditionnelle assez proches (l’école Wu Tang et Shao Lin). Les mouvements de la caméra passent d’un rythme fluide vers un style plus frénétique à mesure que l’agressivité augmente. En cela, "Meditation on Violence" se veut le reflet du fait que les mouvements physiques de la boxe chinoise sont eux-mêmes des énoncés métaphysiques. Maya Deren est une avant-gardiste du film de danse. Ses films sont à la fois évocatifs, psychologiques et toujours servis par un traitement superbe de l’image.

20.10 > 20:00


Au coeur du cinéma, la dimension musicale chantée et dansée en est venue dans le monde entier à caractériser le cinéma indien. A l’apparition du parlant, le théâtre musical et chanté est donc depuis des lustres un divertissement populaire et bourgeois majeur. Il fait partie intégrante de l’expression narrative -moteur de l’action ou ’embellissement’ d’appoint- et de la ’visualisation’ de l’histoire dans tous les genres du cinema indien : mythologique, historique, mélodrame, comédie ou social. Certains historiens du cinéma indien ont souligné la fonction ’orgasmique’ des chansons et des danses, souvent extrêmement lascives et destinées jusqu’à aujourd’hui à suggérer l’acte sexuel dans une cinématographie qui la censure, et plus encore la bienséance. Les moeurs empêchent d’être explicite (aucune nudité, aucun baiser selon la ’no kissing policy’, du moins jusqu’au années 80...). L’art de la suggestion et des symboles est devenu la norme et on connaît l’un des principaux procédés pour montrer le corps d’une femme : la faire paraître moulée dans son sari mouillé, par la pluie ou après un bain, ou bien encore en la faisant brièvement disparaître dans un fourré avec son soupirant (techniquement les ’behind the bush scenes’...).
Dancing Courtisans nous offre une selection des meilleurs scènes chantées et dansées de l’industrie cinématographique Bollywood allant des premiers films d’époque jusqu’à nos jours. Envoutants et amusants, éclats de rires assurés !

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Le petit train (sur l’album RE)
Rita Mitsouko, Fr, 1984, 5’, sans dial, video

Le petit train est une version revue et corrigée de la chanson pour enfants et dont le clip est tourné dans les immenses studios de cinéma de Bombay en Inde. Le train traverse la campagne sans que l’on sache vraiment d’où il vient ni où il allait... Catherine Ringer évoque le génocide de la deuxième guerre mondiale et se réferre à son père d’origine polonaise qui traversa miraculeusement neufs camps de concentration.

26.10 > 20:00


Une soirée dans un entrepôt désolé. Des hommes attendent en silence, dansent, se regardent. Sauvage, sombre, le film est ce que l’on pourrait appeler "ancré dans le réalisme sexuel urbain". L’histoire se déroule entre des homosexuels, qui attendent leur plaisir et le recherchent dans une violence destructrice. Echangisme, course, lutte, prouesses techniques des danseurs. Le film évoque un cercle vicieux salace, dans lequel s’enchaînent chorégraphies rythmées et arrêts sur image. La lumière du film, en noir et blanc, accentue le côté angoissant et paumé de la narration. ’Dead Dreams of Monochrome Men’ a choqué par ses aspects provocateurs, pervers, et sa tendance à toucher aux limites de ce dont on peut parler sans tomber dans la catégorie du pornographique facile. Au contraire, le film est choquant parce qu’il semble étonnemment vrai pour une situation imaginée. Le plaisir y semble lié à la mort.

+ Elegy (cfr Compil abstraction)

02.11 > 20:00


Hautes tensions entre un groupe de jeunes mâles qui se défient et se menacent, entre le désir et la violenceŠ Les chorégraphies Lloyd Newson ont soufflé un vent dévastateur en Angleterre et dans le monde. Il a sans conteste trouvé un créneau personnel en danse, où il s’inspire de la vie quotidienne, ici en allant visiter les sex-shop. "Enter Achilles" questionne les limites de la personnalité et des stéréotypes. Les Achilles se trouvent dans un bar typique en Angleterre. La chorégraphie tente de cerner les comportements de ces hommes ensembles, autour d’une bière, en mal de désir. Le monde agressif des mâles y explose avec des moments surréalistes de débordements. La réalisatrice accentue la dynamique des mouvements en multipliant les points de vue et met en valeur les textures, l’ambiance par le traitement de la lumière. La violence revient toujours, comme un leitmotiv, sous forme d’une lutte contre soi et la solitude, révélant le malaise d’un groupe autant que celui des individus.

+ Dansité (cfr Compil abstraction)

21.10 > 18:00


Le film montre Steve Paxon à la recherche de nouveaux mouvements. Partant du naturel, du simple, utilisant des mouvements plus classiques pour les décomposer et en recomposer d’autres. Le danseur improvise devant Walter Verdin. Le réalisateur a travaillé le montage en fonction de la logique évolutive du danseur. ’Goldberg Variation’ est un film destiné à des danseurs. Montrant une recherche de travail plutôt que de chercher à intéresser, à offrir un produit. Le travail de Verdin parvient cependant à donner un côté plus attractif au film, tout en respectant la danse et la logique du danseur.

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A Study in Choregraphy for Camera
Maya Deren, USA, 1945, 3’, sans dial, 16mm

L’idée du film est de réaliser un duo entre le danseur Talley Beatty et l’espace même de la danse au moyen du montage et de la caméra. Ceci met en évidence la présence et la dynamique du monde extérieur au danseur. Maya Deren est une avant-gardiste du film de danse. Ses films sont à la fois évocatifs, psychologiques et toujours servis par un traitement superbe de l’image.

04.11 > 20:00


"Ki-respiration" est une série de tableaux non-narratifs, à l’athmosphère sombre, et laisse un sentiment d’invasion. L’idéogramme KI exprime l’énergie qui anime les créatures de l’univers. A l’origine, le mot signifie "respiration". Il y a dans le titre un jeu de mot sur le mot "Keep Respiration", et sur l’idée de "Respiration Respiration". Très année 80 dans son esthétique, le film reflète cette énergie des éléments en replaçant la danseuse dans des paysages naturels envahissants. Par la musique et le rythme du film, le réalisateur tente de refléter l’idée de cette respiration à la base de la danse Butoh performée qui, à son tour, envahit la nature pour lui donner une nouvelle signification.

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Japon Series
Cécile Fontaine, Fr, 1991, 7’, sans dial, 16mm

Travail sur la couleur après séparation et recomposition des différentes couches colorées d’un documentaire (trouvé) sur la performance parisienne d’un groupe japonais de danseurs Butoh.
Cécile Fontaine a une approche experimentale et s’inspire souvent de Len Lye.

27.10 > 22:00 + 28.10 > 18:00


Réalisé en collaboration avec Shigeko Kubota pour les images et David Held, Earl Howard et John Cage pour la bande sonore, "Merce by MerceŠ" est une vidéo en deux parties : "Blue Studio" (1976), et "Merce and Marcel". Sur des images et des sons d’origines multiples, Merce Cunningham s’interroge sur une possible définition de la danse. Pour Cunningham la danse ne se limite pas a l’espace scénique, elle se saissit de tout, la danse est partout.

01.11 > 19:00


Des écolières, alignées sur des chaises, se mettent à bouger progressivementŠ Troisième oeuvre de Anne Térésa De Keersmaeker, après "Asch et Fase" et "Four Movements on the Music of Steve Reich", "Rosas danst Rosas" (le spectacle de 1983), posa les fondements du groupe Rosas comme ensemble. "Le film aborde ce spectacle-culte en mêlant, d’une part, un découpage précis rendant la lecture de la chorégraphie limpide, simple et efficace, d’autre part en utilisant des procédés cinématographiques plus expérimentaux pour faire ressortir les choix esthétiques fondamentaux et radicaux de Rosas danst Rosas". Le film allie des éléments théâtraux : jeux d’acteurs, regards caméra,Š et des éléments purement chorégraphiques, tels que la répétition des séquences. La musique et la chorégraphie furent écrites simultanément, ce qui produit une convergence qui donne sa dynamique au film.

+ The Gods Love those Silent OnesŠ (cfr Compil#2)

09.11 > 20:00


Dom Svobode est une prouesse technique : les danseurs suspendus aux falaises par des filins défient la pesanteur. La caméra rejoint ceux-ci dans la réalisation de cette tâche impossible. Dans la continuité de Vertigo Bird, Iztok Kovac donne aux mouvements du corps le rôle de dialogues, alternant les moments abstraits de danse pure et les moments de dramaturgie. Tout comme pour le premier, le film se situe à Trbovlje. Cette région industrielle symbolise, pour le chorégraphe, l’essence mythique de l’Europe de l’Est. Sa lenteur, ses traditions et sa religion omniprésente sont confrontées aux prouesses des danseurs, lutte qui symbolise le combat contre les banalités de la vie. Le film est le résultat d’une conception du chorégraphe Slovaine et de Saso Podgrosek ainsi que du travail du réalisateur-compositeur belge Thierry de Mey pour la bande son. Sa force visuelle exalte le message dansé de la liberté des corps. Iztok Kovac est un de ceux à avoir mis sur pied un langage personnel qui permet une fusion de la danse et du cinéma.

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Vertigo Bird
Saso Podgorsek, Slov, 1996, 33’,sans dial, 35mm

VRTOGLAVI PTIC en Slovène, est un film basé sur une chorégraphie de Iztok Kovac. Ce chorégraphe slovène, installé à Lubjana, puise ici le thème de l’homme plongé dans le monde industriel, travaillant à la chaîne dans les usines. Il mêle aux danses un jeu d’acteur où sont décrites les situations opprimantes du quotidien des ouvriers, mais aussi les moments de révolte, les pausesŠ Quittant le monde où il est atrophié, y compris celui des loisirs, l’homme se retire dans ce qu’il lui reste de vert. Les dernières images sont sans doute celles qui ponctuent le titre du film. La ville où furent tournées les scènes est Trbovlje, avec ses puits de mines, isolées, à l’écart de l’évolution des temps, chargée du poids de l’histoire. L’énergie des danseurs et des décors ainsi rassemblés y entrent en confrontationŠ

+ Scrub Solo (cfr Compil XPMTL)

02.11 > 18:00


"L’une des trois caméras prenait constamment toute la scène sans bouger, et les deux autres, mobiles, étaient placées légèrement plus bas, au fond du théâtre, au même niveau de chaque côté. La caméra fixe était surveillée par un technicien, les caméras mobiles étaient aux mains de Charles Atlas et de moi-même. Nous suivions les groupes de danseurs et assurions les gros plans possibles. Après quoi, il restait pour Charles Atlas à monter le film, qui se projette maintenant dans sa version complète avec deux projecteurs synchrones." (Merce cunningham).

La projection de "Torse" au cinéma Nova est une première en Belgique ! Ce film est une bi-projection, il permet ainsi de voir à la fois la chorégraphie du spectacle et les gestes des danseurs filmés en plans plus rapprochés.

26.10 > 18:00 + 08.11 > 18:00


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