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Films

Adrian Caetano, 2001, AR, 35mm, vo st fr, 75

C’est sur des images-télé d’un match de foot qui oppose l’Argentine à la Bolivie que s’ouvre le film "Bolivia". Le commentateur s’évertue à faire des éloges sur les prouesses de l’équipe argentine ; mais comme aussi à se moquer des maladresses de celle bolivienne.
Dès cette première séquence, qu’on ne pourrait plus symbolique, le sujet du film est amorcé : celui du racisme ordinaire que vivent beaucoup de latinos-américains qui ne sont pas natifs d’Argentine.
Fred, un bolivien sans papiers, débarque à Buenos-Aires pour chercher du boulot. Il en trouve un, non déclaré, comme cuistot dans un café-restaurant bon marché, fréquenté essentiellement par des habitués qui n’ont pas plus le sous que lui. Cela crée inévitablement des jalousies car, pour tous ces fréquentateurs fauchés, Fred vient de dérober un boulot qui aurait pû être le leur. Pourtant son salaire est de misère et pourrait difficilement faire survivre qui que ce soit.
L’histoire de "Bolivia" se déroule presque entièrement dans ce café-resto empesté de fumée et où les murs suent la friture. Toutefois, au-delà de cette situation en presque huis clos, le film est loin d’être claustrophobe, et la subtilité du réalisateur est bien celle de nous faire découvrir une galerie de portraits humains extrêmement riche ainsi qu’un quotidien qui foisonnent de petites anecdotes. Et ceci, loin de tout sentimentalisme facile. Filmé en noir et blanc, "Bolivia" rappelera peut-être à d’aucuns un certain cinéma underground américain du début des années ’80. C’est le premier long-métrage de Caetano, primé dans de nombreux festivals (Prix de la critique à Cannes en 2001).

5 or 3,5 EURO

18.04 > 20:00 + 19.04 > 22:00 + 24.04 > 22:00 + 25.04 > 20:00 + 26.04 > 22:00 + 03.05 > 20:00 + 16.05 > 20:00 + 17.05 > 20:00 + 18.05 > 22:00


C’est le jour de l’éclipse totale de soleil. L"Apocalypse est pour demain et Londres sera la première touchée. Tomas Katz débarque sur le périphérique de la capitale anglaise pour y prendre le premier taxi venu. Transformé en chauffeur de taxi, il immobilise le trafic londonien en dirigeant tous les taxis vers la même adresse. Ministre de la Pêche, il déclare la guerre au Proche-Moyen-Extrême Orient. Responsable du réseau métropolitain, il le transforme en une chaîne de trains fantômes qui récupèrent les âmes des morts pour les amener dans les limbes.
Seul un homme peut l"arrêter : le Chef de la Police, un aveugle qui communique avec les esprits. Médium expérimenté, il est le seul a avoir les connaissances et les moyens nécessaires d"empêcher la tragédie. Mais l"homme peut-il empêcher la volonté de Dieu ? Et Dieu, qui est-il et où se trouve-t-il dans cette histoire ?
Tourné en noir et blanc dans les rues d’une Londres chaotique, "Les neuf vies de Tomas Katz" est le second film de Ben Hopkins (après "Simon Magus"). Jouant avec les genres, c’est à la fois un thriller d"investigation qui ne mène qu"à la confusion et une comédie expérimentale, expressioniste, absurde et sarcastique sur le Pouvoir, la Bureaucratie, l"Apocalypse et le Jugement Dernier !

http://www.tomas-katz.com

5 or 3,5 EURO

18.04 > 22:00 + 19.04 > 20:00 + 20.04 > 22:00 + 24.04 > 20:00 + 25.04 > 22:00 + 03.05 > 22:00 + 16.05 > 22:00 + 17.05 > 22:00 + 23.05 > 20:00 + 24.05 > 20:00 + 25.05 > 22:00


Judy Berlin

Babylon, USA

L’éclipse de soleil s’apprête à plonger Babylon, Long Island, dans l’obscurité totale. Cette petite ville de la province de New-York, où des gens ordinaires vivent leur vie ordinaire, va donc connaître une journée particulière...
C’est le deuxième jour d’école à Babylon. Femmes au foyer désoeuvrées, professeurs d’école aigris, actrices en quête de succès ou paumés introvertis, les habitants de la ville sont inconscients de l’étrange odyssée qui les attend au cours de cette journée.
David Gold rentre chez ses parents pour y soigner sa déprime, après un début de carrière de cinéaste manqué à Hollywood. Il tombe sur son ancienne camarade d’école, Judy Berlin, actrice locale sincère et charismatique, qui rêve de célébrité et s’apprête à prendre le train pour Hollywood.
Pendant que l’éclipse engloutit totalement la ville dans l’obscurité, se prolongeant même de manière inhabituelle, David et Judy passent la journée à se raconter des souvenirs. Dans ce crépuscule surréaliste, ils déambulent dans les rues à la recherche d’idées et de compréhension, tout comme les autres habitants de la ville.
Le scénario pourrait ressembler à celui d’un sitcom. Et pourtant. Avec son air de ne toucher à rien, ce premier film d’Eric Mendelsohn (prix de la mise-en-scène au festival Sundance en 1999) réalisé en noir et blanc, avec peu de budget mais beaucoup d’attention, plante des personnages désoeuvrés dans une atmosphère singulière d’errance très "fin de siècle".

www.judyberlin.com

5 or 3,5 EURO

20.04 > 20:00 + 23.05 > 22:00 + 24.05 > 22:00 + 25.05 > 20:00


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