Piquets, barrages de routes, pillages, manifestations massives et autres actions bruyantesŠ La protestation populaire des 19 et 20 décembre 2001 en Argentine, férocement réprimée, a fait apparaître au grand jour de nouveaux acteurs sociaux. La crise actuelle a été, entre autres choses, le point de départ d’un mouvement de "vidéo activisme" comportant de nombreux groupes (comme Asociation de Documentalistas Argentinos, Big Tactical Noise, Conjura TV, Contramaigen, GAC, Grupo Alavío, Grupo de Cine Insurgente, Grupo M, Indymedia, NOTV, Ojo Obrero, Proyecto ENERC, Realizadores Independientes de la Patagonia, VenteVeo videos, Video IntergalácticaŠ) et où ouvriers, chômeurs, manifestants, deviennent les cinéastes et les journalistes de leurs propres luttes. Retransmission partielle et différée sur TV NovaŠ
> LA BISAGRA DE LA HISTORIA (The Hinge of History)
Venteveo Video, Argentina, 2001, 19 min., vo st ang & fr / ov eng & fr ond
Vidéo réalisée à partir de la reconstitution des événements des 19 et 20 décembre 2001 en Argentine.
> PIQUETE PUENTE PUEYRREDON
Indymedia/Proyecto ENERC, Argentina, 2002, 35 min., vo st fr / ov fr ond
Le 26 juin 2002, une manifestation nationale regroupe des travailleurs et des chômeurs. Lorsqu’ils tentent de bloquer le pont Pueyrredon qui relie la banlieue à la ville, la manifestation est violemmment réprimée. Deux membres de la coordination de chômeurs Anibal Veron sont littéralement executés.
> CONJURA TV
La Conjura TV, Argentina, 2001-2002, compilation, 30 min., vo / ov
Ce groupe de vidéastes de la ville de Rosario se définit comme une télévision clandestine et travaille tant la fiction que le documentaire, en y injectant des séquences d’animation et une bonne dose d’humour délirantŠ
> NI OUBLI NI PARDON
GAC, Argentina, 10 min., vo
A bord d’une voiture pilotée par "Hijos" (groupe créé dans le sillage des Mères de la place de mai, par des
enfants de militants disparus qui luttent contre l’impunité des responsables de la dictature), cette vidéo est un parcours nous menant devant de simples immeubles, commerces et ateliers. Ce sont d’anciens centres clandestins de détention, des camps de tortures ou le domicile de ceux qui y officièrent. Sans nostalgie ni esprit de revanche, le film montre des techniques de réapropiation de la ville par ses habitants. Des chemins pour construire une justice "d’en bas".