"La sensibilité du blues et le rythme noir sont projetés dans l"aire de la réflexion" Amiri Baraka.
De longues et intenses discussions entre nousŠPar où le "free jazz" s"est immiscé ? Hein ? Oui d"accord, il y a ce que l"on appele les "musiques improvisées européennes"qui héritent de l"improvisation free et de l"esprit aventurier saut dans le videŠ Mais on abandonne la notion d"héritage, cela se passe toujours mal, même dans les mauvaises famillesŠ On parle plutôt de ramifications et de prolongementsŠPar où ça passe doncŠOn regarde nos discothèques, qu"est ce qui cotoye nos disques chouchou de free ? Euuuuh, Un maxi de Larry Heard ? Le dernier album d"Outkast ?, "Super ae" des Boredoms ?
Lentement, trois critères opérationnels apparaissent pour commencer à tisser des liens entre "free jazz" et hip hop mais certainement aussi, entre le "free jazz" et la naissance de la techno à DetroitŠOù est passé cette colère afro-américaine ? - Quand t"écoutes des trucs préhistoriques techno, c"est franchement beau, très africain !!! - La colère donc, la sensibilité du blues et le rapport populaire/avant-garde... Une musique faite par les gens du "peuple" et parfois taxée d"élitiste, trop hermétique, compliquéeŠParadoxe !
Mais ici, tous ces musiciens habités par le free jazz/Great Black Music qui désirent - par exemple - se réapproprier la "Crackle Machine", pour amplifier leur expérience et partager un pot avec l"esprit de Don Cherry (Fan Club Orchestra) ou qui ré-interprètent à leur manière, en l"électrifiant, l"âme soul de nos brothers et sisters (Jamie Lidell).
Des ramifications/prolongements qui peuvent sembler surprenants, mais qui rendent toute son urgence, toute son actualité aux puissances du free. Avec tout ce boucan, ce bbrruuiitt il y a quelque chose de cosmique trop fort, qui explose l"homme ailleurs !