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Rencontres

La "remise au travail des chômeurs" notamment par le démantèlement de l’assurance-chômage n’est qu’une dimension d’un projet plus global d’asservissement des populations aux "besoins de l’économie". Dès lors, la lutte contre ce projet de société concerne tant les "actifs" que les "inactifs" et appelle un front commun. L’objet de cet atelier est de dresser l’état des lieux de la situation en Europe du Nord et de s’inspirer d’autres expériences pour faire le point en Belgique sur ces menaces ainsi que des raisons et des possibilités de les contrer.
La rencontre se déroulera a priori en trois temps.
Deux intervenants feront le point successivement sur l’origine de ces réformes : agenda de Lisbonne et politiques européennes d’une part, théories économiques du chômage dont celles-ci s’inspirent d’autre part.
Le démantèlement de l’assurance chômage dans l’Union Européenne est bien avancé. Si ces mesures relèvent des compétences nationales, elles répondent en fait à un agenda coordonné par la Commission européenne main dans la main avec le patronat européen, connu sous le nom d’"agenda de Lisbonne". La vision patronale qui sous-tend cet agenda est clairement exprimée dans différents textes de la Table ronde des industriels européens, l’un des grands architectes de la construction européenne depuis les années 1990 dans lesquels on lit le portrait d"une économie en pleine ébullition, offrant "un flot incessant de produits et de services toujours plus récents, plus performants ou moins chers qui, constamment, rendent les produits plus anciens, moins performants, voire obsolètes ­ de même que les emplois qui y sont liés."
Des représentants de collectifs de chômeurs et des syndicalistes venus de France (AC ! Agir contre le chômage, APEIS, syndicat SUD, plateforme nationale des intermittents du spectacle), d’Allemagne et espérons d’autres pays viendront décrire les formes que prennent ces politiques dans leurs pays, leurs conséquences et les réactions qu’elles génèrent. Un point spécifique s’y ajoutera sur la situation au Royaume-Uni, pays précurseur des réformes ("du welfare au workfare") qui essaiment aujourd’hui de l’autre côté de la Manche.
Table-ronde/débat sur la situation en Belgique à la lumière des exemples étrangers. On compte sur la présence du plus grand nombre possibles d’organisations et de participants individuels pour faire le point et envisager les moyens de réagir.

12.11 > 13:30


Si la non-prise en compte institutionnelle de l’activité bénévole ne date pas d’hier, le plan de "réactivation" des chômeurs est un nouveau danger pour le monde associatif.

A l’image de milliers d’associations et d’activités mises en place en Belgique, le Nova est un projet qui a été rendu possible et qui continue à fonctionner grâce au bénévolat. C’est pourquoi il est particulièrement concerné et s’inquiète des mesures politiques qui, visant à "réactiver" les chômeurs, ne leur reconnaissent pas le droit d’exercer des activités non rémunérées. Personne ne nie pourtant que la collectivité bénéficie du foisonnement de cette vie associative ‹ que l’Etat d’ailleurs encourage et subventionne car il serait bien incapable de remplir lui-même tous ces services rendus dans des domaines aussi variés que la santé, l’alphabétisation ou la culture, pour ne citer que quelques exemples. Mais l’Etat prétend encore hypocritement tendre au plein emploi et s’efforce de remplir ses obligations européennes, à un niveau statistique notamment. Il ne voit donc pas de contradiction à mettre en place des plans de "remise au travail" qui finissent par condamner la vie associative et qui, par les tracasseries, les interdictions et les menaces qu’ils font peser sur les chômeurs actifs bénévolement, remettent en cause le droit à la liberté d’association ‹ pourtant constitutionnel ‹ à l’égard de cette "catégorie" de la population, celle qui dispose potentiellement le plus de son temps. Face à cette offensive menaçant de nombreuses associations dans leur fonctionnement et dans leur existence-même, comment mettre en place rapidement une réaction concrète et collective ? C’est la question de cet atelier, qui s’adresse en premier lieu à des membres d’associations et de collectifs, bénévoles ou non, chômeurs ou non... A partir des réalités vécues par ceux-ci, nous pointerons les aspects politiques et juridiques qui constituent des obstacles à la vie associative, dans la perspective de dégager des pistes et des propositions d’actions.

N’hésitez pas à nous contacter avant l’atelier pour confirmer votre présence ou formuler vos suggestions

workshop@nova-cinema.org

19.11 > 14:00


Débat en présence du réalisateur, après la projection de "Le chômage a une histoire".

13.11 > 20:00


Rencontre avec les éditions Agone sur le thème "Travail et littérature", avec Thierry Discepolo (éditions Agone, Marseille).

+ Microboutiek

20.11 > 18:00


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