Le point de départ du travail de Gabriel Papapietro est une pratique quotidienne du dessin d’après nature en ville ou dans le métro, ou d’aprés mémoire une fois rentré chez lui. Tous ces dessins constituent une mine d’attitudes, d’expressions, de debuts d’histoires qui, mélangés à des souvenirs de films ou de lectures sert de matrice à son travail de gravure. Utilisé ainsi, le procédé de la gravure sur bois est à la fois simple et brut pour différentes raisons : un seul outil, une gamme d’effets assez limitée, du noir et blanc. Ces restrictions de moyens apportent finalement une grande liberté, et permettent un travail direct et spontané. D’autre part l’effort physique necssaire pour graver la plaque renforce cette spontanéité, il muscle le trait, force à se passer de raffinements, à simplifer l’ecriture. On pourrait dire que Gabriel pratique la gravure comme on jouerais du folk, un mode d’expression simple et un peu archaïque qui permet de s’exprimer avec enthousiasme et désinvolture.
Expo : 14.04 > 07.05 [Foyer]