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Films

Jeff Feuerzeig, 2004, US, 35mm, vo, 110

Jeff Feuerzeig, déjà auteur d’un film sur "Half Japanese" il y a quelques années, a passé près de dix ans a rassembler des documents vidéos et sonores pour réaliser ce documentaire sur Daniel Johnston. Musicien et artiste-plasticien américain, élevé dans une famille ultra-chrétienne, Daniel Johnston est devenu une figure culte dans le monde entier. Il faut dire qu’un certain nombre de légendes bizarres jalonnent son parcours. Ce documentaire retrace la plupart des étapes de la vie de cet artiste majeur à travers ses premiers films en super 8, tournés alors qu’il était enfant, ses premiers dessins et faits d’armes artistiques dans son école, ses premiers enregistrements... Et puis la fameuse rencontre avec son amour impossible, Laurie, qui deviendra sa muse dans des centaines de chansons. On assiste ensuite à l’histoire hallucinante du développement de la maladie de Daniel (il est maniaco-dépressif) et à la lutte qui s’engage entre lui et le Diable. Ce combat est magnifié par la musique et les dessins de cet artiste balloté entre l’hôpital psy, les virées à New-York avec Sonic Youth, les concerts fulgurants, les accidents d’avions, les passages sur MTV... Le film réalise le tour de force de réunir un nombre impressionant d’intervenants pertinents (ses parents, ses collaborateurs, la scène d’Austin...) et de faire partager sans voyeurisme malsain le parcours de Daniel Johnston. Le public néophyte comme ses fans les plus exigeants seront pareillement comblés. L’occasion aussi de revoir ceux qui ont eu la chance de le voir jouer au Nova il y quelques années et de donner envie aux autres de venir voir son expo à Art en Marge à partir de la mi-juin.

26.05 > 22:00 + 27.05 > 22:00 + 01.06 > 20:00 + 09.06 > 20:00 + 10.06 > 22:00


Philippe Katerine, 2003, FR, video, vo fr, 84

L’univers de Philippe Katerine est à la fois particulier et référencé. Ses chansons donnent à l’auditeur l’impression d’être à la fois sur scène et en coulisse. Tout en relatant des choses personnelles et/ou mêmes trés intimes, il renvoit à d’autres auteurs, artistes, qui eux aussi procèdent un peu de cette façon. Il peut ainsi créer des personnages crédibles puisque trés ancrés dans le réel tout en gardant un décalage stimulant. Le même principe de travail est appliqué au cinéma dans son film "Peau de cochon", sorte d’Open-Screen en plusieurs morceaux à un auteur. Là encore, les personnages sont les gens qui l’entourent (Dominique A, Héléna Noguerra, Thierry Jousse, Gaëtan Chataigner, Bruno, ...) dans sa vie personnelle et professionnelle, qui sont déja deux univers difficiles à séparer tant ils sont liés. L’humour nait souvent de ce décalage, des personnages improbables, des jeux idiots, de l’audace, et de du ton qu’adopte Katerine en tournant ses images. Un objet cinématographique curieux et direct.

25.05 > 22:00 + 28.05 > 22:00 + 08.06 > 20:00


A la fin des années ’60 en Amérique, sous la présidence de Richard Nixon, une poignée d’étudiants révoltés par la guerre du Vietnam et par l’oppression des minorités formèrent un mouvement révolutionnaire armé ayant pour but de renverser le gouvernement. Ils se baptisèrent les "Weathermen", s’inspirant d’une chanson de Bob Dylan, "Subterranean Homesick Blues", qui dit : "You don’t need a weatherman to know which way the wind blows" ("Vous n’avez pas besoin d’un météorologue pour savoir d’où vient le vent"). Leur lutte fut marquée par de nombreux attentats, notamment contre le Capitole, le Pentagone, le Département d’Etat, et des agences du FBI. Dans leurs moments les plus médiatiques, le "Weather Underground" (nom qu’ils adoptèrent quand ils rentrèrent en clandestinité) fut très critiqué : le public était choqué par la violence du groupe et de nombreux militants de gauche considéraient qu’il contribuait plus à discréditer la gauche qu’à servir ses objectifs. Et pourtant....au fil du temps les histoires à la "Bonnie and Clyde" des Weathermen sont devenues légende pour les jeunes contestataires américains et les hérauts de la contre-culture des années ’70.
Nominé aux Oscars en 2004 et primés dans de nombreux festivals, "The Weather Underground" est le fruit de cinq années de travail intensif. Persuadés que la véritable histoire du "Weather Underground" est complexe et moralement ambigüe, les deux réalisateurs, Sam Green et Bill Siegel, ont choisi de ré-ouvrir cette page de l’histoire récente des Etats-Unis alors que nous sommes en pleine période de "guerre au terrorisme". Avec un luxe d’archives et une palette d’entretiens passionnants avec ces ex-militants, le documentaire relate la création du groupe en 1969 puis l’histoire clandestine qui s’ensuivit. Des histoires qui ne manquent pas de poser des questions sur le "pourquoi" adopter la voie de la violence alors que les propos de départ sont ceux opposés, de la paix.
"The weather underground" se regarde sans aucun doute comme un thriller, mais il est avant tout un documentaire, sacrément bien ficelé.

PS : Nous souhaiterions inviter les deux réalisateurs au mois de septembre ; merci de nous communiquer votre intérêt si cela est le cas en nous envoyant un petit mail avec pour intitulé : "the weather" (nova@nova-cinema.org) ; merci !

http://www.theweatherunderground.fr/
http://www.upstatefilms.org/weather/

26.05 > 20:00 + 27.05 > 20:00 + 28.05 > 22:00 + 01.06 > 22:00 + 08.06 > 22:00 + 09.06 > 22:00 + 11.06 > 22:00


Paul Bartel, 1975, US, 35mn, st fr & nl, 79

Prenez un épisode des "Fous du volants" et "Rollerball", remplacez Satanas et Diabolo par Silvester Stallone et David Carradine et vous obtenez cette petite perle des 70’s. Une course de voitures à travers les Etats-Unis dans un future cheap où écraser les piétons rapporte des points, et où le plus salaud de tous a le plus de chance de remporter la victoire. Le plus salaud jusqu’ici c’est Frankenstein, joué par un Carradine en forme.
L’homme au visage défiguré fait trembler ses concurrents mais ceux-ci espèrent bien lui barrer la route. 70’s oblige, il a le quotat de charmantes demoiselles peu vêtues, de musique ringarde ainsi que décors et costumes super convaincants... Un univers cartoonesque jubilatoire pour tout beauf automobiliste qui sommeille en (presque) chacun de nous. Comme un grand jeux video sans le joy-stick.Cette production de Roger Corman est déjà un classique au Nova mais quand on aime...

26.05 > 24:00 + 02.06 > 24:00 + 09.06 > 24:00


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