prog: 1065
squelettes/rubrique-3.html

3-D

*Le cinéma en relief est de retour ! Après plusieurs vagues tridimensionnelles depuis les années 50, on pensait que la qualité des derniers productions en 3-D dans les années 80 avait définitivement condamné les lunettes bicolores à rester au placard. Et pourtant, "crise" de l’industrie cinématographique oblige, les ingénieux commerciaux d’Hollywood en mal d’idées nouvelles remettent ça histoire de donner au public une raison de payer 10 euros la place, alors que les salons ressemblent de plus en plus à des cinémas. Tout comme dans les années 50-60, les gimmicks (3-D, Odorama, sièges vibrant ou électrifiés, monstres qui surgissent dans la salle...) et améliorations techniques (son stéréo, CinemaScope...) devaient permettre aux cinémas de survivre à l’invasion des TV couleurs dans les foyers.
La qualité des premières productions de la "nouvelle génération" n’est pas encore très concluante. La technique a certe été améliorée, mais les films ne valent pas beaucoup mieux que Jaws 3-D, Friday the 13th 3-D ou encore Emmanuelle 3-D, films dont le seul intérêt était justement d’avoir quelques bons effets tridimensionnels.
Offscreen vous donnera donc l’opportunité de (re)découvrir cette manière spéciale de voir en stéréoscopie, mais aussi de l’apprécier avec de vrais bons films ! Lors de 3 doubles séances, vous aurez l’occasion de voir un panorama de l’évolution de l’utilisation de la 3-D au cours de trois décénnies, et selon deux procédés différents : le système anaglyphique (lunettes aux verres rouge et vert) et le système par lumière polarisée (lunettes teintées au look années 80). C’est de toute façon l’occasion de voir le cinéma d’un autre oeil, et certainement une excellente et spectaculaire manière de débuter cette première édition de l’Offscreen !
Monstres, bras arrachés, mannequins en cire, pin-up kung-fu ou décolettés d’hôtesses de l’air... vous ne pouvez pas l’imaginer, mais ça vous arrive en pleine figure !*



Julien Roffman, 1961, CA, 35mm, vo ang, 93

Un jeune psychiatre, le Dr. Allen Barnes, reçoit d’un ancien patient un vieux masque indien. Quand il le met, il entre en transe, a des visions étranges qui deviennent violentes et terrifiantes, altérant la personnalité du scientifique jusqu’à le rendre fou. Ce film remarquable pour l’époque, en noir et blanc et en deux dimensions, est au moins aussi réussi pour ses ambiances irréelles que "Carnival of Souls" ! Cependant, il contient quelques scènes en 3-D, les visions, qui semblent sortir tout droit d’un cauchemar ! Et ce dans le pur esprit gimmick des débuts, puisque à chacun des passages de la 2-D à la 3-D, une voix apostrophe le public par ces mots comme provenant d’outre-tombe : "Put the mask on, now !".

22.02 > 22:00


Jack Arnold, 1954, US, 35mm, vo ang, 79

Une expédition scientifique arrive en Amazonie et découvre une créature amphibie hostile aux humains, mais sensible aux charmes des humaines en bikini ! Capturée par les scientifiques, la chose réussi à se libérer mais revient pour kidnapper la magnifique Kay... Le film, originalement tourné en 3-D, était déjà très bien visionné en 2-D grâce à son rythme, aux moments de suspens et de kitsch bien dosés, aux images sous-marines très belles, ... On revisite le mythe de King Kong avec une créature plus féroce et revencharde que le grand singe. Son côté poisseux n’arrangeant rien. Si la 3-D est censé donner de la profondeur, le procédé ne peut que fonctionner à merveille pour ce film. Cette vraie réussite de Jack Arnold ("L’homme qui rétrécit") est d’ailleurs considéré comme l’un des fleurons du cinéma 3-D !

22.02 > 24:00


André de Toth, 1953, US, 35mm, vo, 88

Le professeur Henry Jarrod (Vincent Price), cloué sur un fauteuil roulant, ouvre un musée de cire à New York. Il tue son associé, puis fait disparaître plusieurs corps de la morgue. Les statues sont de plus en plus ressemblantes, d’ailleurs Sue Allen croit reconnaître sous les traits de Jeanne D’Arc, son amie Cathy Gray récemment portée disparue... Et de comprendre que le scultpeur cherche un "modèle" pour réaliser sa Marie Antoinette... Rien à voir avec le ridicule remake avec Paris Hilton d’il y a quelques années. Il s’agit ici d’un film des fifties, lui-même remake du film de Michael Curtiz. Vincent Price y est remarquable. L’idée du personnage vivant au milieu des cadavres étant déjà assez terrifiante en soi, mais le film y ajoute (littéralement !) une dimension malsaine. Le procéde 3-D permet en effet une mise en abîme inquiétante. Le spectateur regarde un film où l’on regarde des figures de cire... Dans le film, ceux qui ont vu finissent mal, très mal...

23.02 > 22:00


Alf Silliman Jr., 1969, US, 35mm, vo, 90

Triomphe cinématographique de la fin des années ’60, cette comédie sexploitation en 3-D nous entraîne dans les aventures érotiques d’une bande d’hôtesses de l’air. Trips LSD, anciens combattants du Vietnam, go-go girls, une maison hantée et... un meurtre, le tout servi avec une sauce musicale groovy et psychédelique. Le plus grand succès économique de l’histoire de la 3-D, dont un remake est déjà en préparation. Quand on vous disait qu’Hollywood était en mal d’inspiration...

23.02 > 24:00


Mei Chung Chang, 1977, HK-TW, vo ang, 98

Chine - 18ème siècle. Les pauvres campagnards sont terrorisés, volés, pillés et violés par nombreuses bandes de truands. Jusqu’au moment où ces voyoux se voient confrontés à une bande d’anges exterminatrices assez surprénante... Neuf nonnes se transforment en véritables "Kung Fu Babes" aux épées aigues... Avertissement : jamais dans l’histoire du cinéma, le public n’a vu se catapulter autant d’objets dangereux... dans sa direction ! Duck, you sucker !

24.02 > 20:00


Paul Morrissey, 1973, US, 35mn, vo ang, 95

"To know life, you have to fuck death in the gall-bladder." Ces paroles d’anthologie, que nous préférons ne pas traduire, sont sorties de la bouche de l’acteur allemand culte Udo Kier, avec l’accent gothique qu’on lui connaît en anglais. Celui-ci incarne un docteur Frankenstein passé à la moulinette de la Factory d’Andy Warhol et de son cinéaste le plus en verve, Paul Morrissey. Le baron humaniste du roman de Mary Shelley devient ici un Mengele écumant, flanqué d’un serviteur cauteleux (l’icône gay Joe Dallessandro), sa créature multi-cicatrisée, un monstre pathétique et priapique, et sa Lady Frankenstein, une bimbo sexy et nymphomane. Un fort peu savant cocktail d’inceste, de sadisme et d’hémoglobine en relief, délicieusement rehaussé d’érotisme "seventies" et d’humour noir.

24.02 > 22:00


squelettes/rubrique-3.html
lang: fr
id_rubrique: 1068
prog: 1065
pos: aval