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Manimal

Une sélection à part où la relation entre l’homme et l’animal est centrale et inhabituelle. Tous les films de cette sélection choqueront et fascineront par leurs propos. Ils font exploser aussi les frontières sur le plan formel. Ces portraits uniques nous interrogent et redéfinissent les relations entre espèces et congénères...



Zoo

Robinson Devor, 2007, US, video, vo ang, 80

Ce documentaire impressionnant enquête sur la mort d’un père de famille de Seattle qui décéda en 2005 d’une hémorragie interne suite à des relations intimes avec un pur-sang arabe. Suite à l’écho médiatique local et national autour de ce fait divers, une loi contre la zoophilie fut votée dans l’Etat de Washington.
Malgré son sujet polémique, "Zoo" est tout sauf explicite ou racoleur. Le sensationnel facile en est banni. Robinson Devor, le réalisateur prometteur de "Police Beat" (à voir dans les first (off)screenings), opte pour une cinématographie stylée — presque sublime — dans laquelle l’affection envers les animaux est centrale. Une réflexion profonde sur la nature, l’aliénation humaine et le caractère subjectif et temporel de notre moralité. "Zoo" est une perle à ne pas rater tant sa beauté et sa profondeur sont saisissantes.

22.02 > 20:00 + 23.02 > 18:00


Animal Love

Tierische Liebe

Ulrich Seidl, 1996, AT, 35mm, vo st ang, 118

"Animal Love" traite des rapports entre des marginaux et leurs animaux domestiques. Composé d’une série de tableaux frontaux - formellement hypermaîtrisés pour du documentaire, laissant d’ailleurs supposer une complicité du réalisateur avec ses "sujets" d’étude - "Animal Love" nous embarque dans l’arrière cour de l’Autriche contemporaine, celle des laissés pour compte généralement entassés dans de sordides HLM des banlieues crasses de cités dites "civilisées", voire dans des pavillons luxueux où règne une solitude tout aussi désespérante. Pourtant, ces cas sociaux tiennent pour la plupart le coup grâce à l’amour qu’ils ou elles portent à leurs compagnons à quatre pattes. Dérangeant, sarcastique, à la limite du malsain, le film n’en reste pas moins fascinant et même attachant de par certains de ses personnages atypiques, parfois proches du burlesque... Il se dégage d’ailleurs à chaque séquence une atmosphère surréaliste captée habilement par Ulrich Seidl dont le Nova avait déjà présenté son percutant "Dog Days". Au point que certaines scènes vous hanteront encore longtemps...

02.03 > 18:00 + 06.03 > 22:00


Thierry Zéno, 1974, BE, 35mm, sans dial, 82

L’occasion était trop belle de remontrer au Nova ce monument du cinéma belge en marge. Poème abyssal où un homme solitaire (Dominique Garny) aime tendrement une truie jusqu’à lui faire des petits, "Vase de noces" fût admiré par des personnalités telle qu’Henri Michaux, récompensé tant chez nous qu’à l’étranger et ce malgré de nombreux détracteurs. "Je comprends très bien que l’on puisse détester ce film, non tant pour y avoir vu une histoire scandaleuse de zoophile coprophage, que pour son maniérisme et son perfectionnisme formels, son traitement allégorique quasi mystique. Mais ce n’est en tout cas pas un film vulgaire et réaliste" (dixit Boris Lehman). On l’aura compris, l’unique fiction de Thierry Zéno, notre invité, reste à ce jour une expérience cinématographique à la fois éprouvante et subjuguante...

En présence de Thierry Zéno

02.03 > 20:00


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