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School’s Out


Dès ce printemps, le Nova se met à l’heure de l’école buissonnière ! Ce premier volet de notre programme consacré à l’éducation jettera un regard critique sur l’institution scolaire et sur les méthodes pédagogiques, qu’elles soient traditionnelles ou nouvelles. Avec un bref détour par l’Afrique, où l’école héritée de la colonisation pose des problèmes spécifiques. L’école a souvent titillé l’imagination des cinéastes, peut-être parce qu’ils en ont gardé un souvenir ambigu. On retrouvera quelques personnalités aussi célèbres que différentes dans leurs approches, comme Jean Vigo, Abbas Kiarostami, Frederick Wiseman ou encore Jean-Michel Carré. Si l’école traditionnelle, autoritaire et répressive (dans sa version la plus caricaturale, le collège anglais du "If" de Lindsay Anderson), a suscité quelques féroces révoltes ou de salubres échappées poétiques, elle a aussi fait travailler l’imagination de pédagogues, qui entendaient en renouveler la pratique.
Un part importante de ce programme mettra l’accent sur les nouvelles méthodes pédagogiques : écoles Freinet ou Decroly, nouvelles écoles anglaises inspirées par l’écossais A.S. Neill (Summerhill, Sudbury), écoles "expérimentales" ou libertaires (Vitruve, Lycée de Saint-Nazaire, Bonaventure). Sans qu’il y ait bien sûr de prétention à une quelconque exhaustivité, tant le sujet est vaste, mais en réservant une petite place à des francs-tireurs de la pédagogie, comme Jacques Duez. Autant d’initiatives "alternatives" qui cherchent à faire contrepoids au système scolaire dominant. Sans oublier les études dites "supérieures" (Vincennes), ni les crèches des plus petits. Des expériences qui posent parfois bien des questions, sur certaines formes d’"élitisme" ou sur l’autonomie réelle des apprenants que supposent ces méthodes nouvelles. Des rencontres et débats tenteront de situer les problèmes.

En collaboration avec Art cinema OFFoff à Gand (www.offoff.be).



Jean Vigo, 1933, FR, 35mm, vo fr, 48

Fils d’un militant anarchiste mort en prison dans des circonstances troubles, Jean Vigo tourne fin 1932, au collège de Saint-Cloud où lui même passa une partie de sa scolarité (dont il n’a pas gardé un souvenir particulièrement enthousiaste), un film qui devait à l’origine s’appeler "Les cancres". Il y met en scène les pouvoirs imaginaires et fabuleux de l’enfance, entrée en révolte jubilatoire contre la discipline militaire de leur pensionnat concentrationnaire. Jeux de mirliton et d’attrapes, bataille de polochons homérique, jeu de massacre salvateur contre les représentant de l’autorité, "Zéro de conduite" prend la forme d’un hymne virulent à la désobéissance teinté de poésie et empreint des souffrances de son auteur, dont saura se souvenir le Truffaut des "Quatre Cent Coups". Vigo y fustige "les principes despotiques qui régissent l’enseignement en inculquant aux enfants les sanglantes vanités de l’âge adulte" (Raoul Vaneigem). C’est peu dire que le film reçut un accueil polémique. Jugé "antifrançais" et "attentatoire au prestige du corps enseignant", sous la pression des "Pères de famille organisés", une obscure ligue de vertu, il est totalement interdit d’écran pendant douze ans. Invité à Bruxelles par le Club de l’Ecran, Vigo rédige une présentation du film qui prend la forme d’un pamphlet contre la censure : "Dans l’état actuel du monde bourgeois, un metteur en scène est un corps étranger lancé dans la machine aux combines financières ou autres, auxquelles prête le marché du cinéma". Un coup de gueule assez avant-gardiste au vu de l’évolution du cinéma français.

+ Rentrée des classes

Jacques Rozier, 1955, FR, 35mm, vo fr, 24

Une délicieuse pochade, par un des auteurs cultes de la Nouvelle vague, qui a aussi réalisé un portrait filmé de Vigo. À Correns dans le Var, le jour de la rentrée des classes, René décide de faire l’école buissonnière...

[ 5 / 3,5 eur ]

24.04 > 22:00 + 01.06 > 22:00


Ces deux épisodes de la série "Au nom du progrès", réalisée en collaboration avec l’économiste français François Partant, illustrent à merveille les théories d’Ivan Illich sur la déscolarisation de la société. Ils nous emmènent en Afrique pour y vérifier si l’école a les vertus intégrative qu’on lui prête volontiers en tant que "berceau du progrès et condition du développement économique et social". Le tableau est pour le moins contrasté. Dans le Togo d’Eyadema, on n’est s’est pas trop creusé la tête : on a repris le système scolaire des colonisateurs blancs. Avec comme résultat que l’école y a remplacé l’Eglise comme instrument de l’oppression culturelle. Dans la Tanzanie socialiste de Nyerere (le "Mwalimu", l’instituteur), au contraire, une remise en question radicale de l’école héritée de la colonisation a permis d’expérimenter un système scolaire basé sur des valeurs africaines et répondant aux besoins réels d’une société tanzanienne égalitaire, juste, solidaire, et qui trouve dans ses propres ressources les moyens de son autosuffisance. L’école s’y intègre même tellement à la vie qu’elle en devient un lieu de production agricole ou manufacturier, afin de servir aux besoins du village où elle est installée. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres, et du manuel scolaire au râteau, surtout dans un monde déjà en train de se globaliser…

[ 5 / 3,5 eur ]

25.04 > 20:00 + 10.05 > 22:00


Jean-Paul Le Chanois, 1948, FR, video, vo fr, 99

Basé sur la vie et les travaux de Célestin Freinet (incarné par un Bernard Blier encore chevelu), L’École buissonnière oppose la pédagogie nouvelle, ouverte sur la découverte de la nature et l’expérience directe des choses, aux raideurs du vieux système ranci du bourrage de crâne. En partie inspirée par les idées du philosophe américain Dewey, sa pédagogie entend faire de la classe un atelier inséré dans la vie locale, y compris politique - par exemple en faisant exécuter par les enfants toutes les étapes de la production d’un journal. Comme lui, Jean-Paul Le Chanois était un "compagnon de route" (Freinet se brouille avec le PCF l’année du tournage du film). Il se considérait comme le "représentant du néo-réalisme français", témoignant de la réalité sociale, prenant position pour des pratiques d’enseignement novatrices qui lui semblaient bénéfiques, privilégiant le tournage en décors réels, à l’instar des maîtres italiens. "Les enfants de notre École buissonnière, raconte-t-il, ont été conduits à s’intéresser aux mille détails du film. Ils pouvaient tout voir. Tout demander. Et tout leur était expliqué. Le mécanisme de leur collaboration et la technique indispensable de la prise de vue leurs étaient devenus clairs et familiers. Aussi d’eux-mêmes nous ont-ils souvent aidés plus que nous n’avions osé l’espérer. Aussi nous sommes-nous quittés en pleurant".

[ 5 / 3,5 eur ]

26.04 > 22:00 + 24.05 > 20:00


Avaliha

Les premiers

Abbas Kiarostami, 1985, IR, 16mm, vo st fr, 85

En Iran, dans une école primaire, le jour de la rentrée, les élèves s’égaillent dans la cour. Très vite, un pion ordonne ce tumulte avec une gestique digne d’un agent de la circulation, coups de sifflets à l’appui. L’ordre est établi et sera immuable. Et ceux qui le perturbent, les retardataires et autres petits bagarreurs, sont prestement envoyé dans le bureau du directeur pour s’expliquer. Kiarostami filme les "savons" passés aux écoliers indisciplinés, une technique d’influence psychologique efficace basée sur la honte, le repentir et la culpabilisation qui permet au pouvoir d’enrégimenter sans forcément réprimer. Kiarostami ne le dit pas, mais c’est ce vers quoi fait signe son film, si on le prend comme métaphore politique. Un document plutôt dur, qui nous rappelle qu’un tel apprentissage de la discipline a aussi existé dans nos démocraties qui se veulent libérales, et survit encore sournoisement.

[ 5 / 3,5 eur ]

27.04 > 20:00 + 08.05 > 22:00


Kim Longinotto & Dorothea Gazidis, 1976, GB, video, vo ang, 59

Film de fin d’étude rare bien que plusieurs fois primé, "Pride of Place" décrit l’internat où l’artiste Kim Longinotto ("Dream Girls", au Pink Screens 2006) a étudié, petite, dans le Buckinghamshire. Ceux qui pensaient que Lindsay Anderson, dans son fameux "If", forçait le trait des traditions rances et de la coercition dans les collèges anglais, réviseront peut-être leur jugement. Parce qu’ici, tout est bien réel : la nourriture y est aussi indigeste que les règles ne sont ubuesques et les punitions absurdes et incompréhensibles. "C’était un château à la campagne, un endroit horrible, une place de fous, tranche-t-elle, avec une pointe d’humour. Les spectateurs ont apaisé mes tourments en confirmant que cette école était bel et bien bizarre, presque un camp militaire". Un an après la réalisation du film, l’école fermait définitivement.

+ Summerhill

Dennis Miller, 1966, CA, 16mm, vo ang, 28

En contraste absolu, une visite à l’école des "libres enfants de Summerhill", que l’Ecossais Alexander Neill (1883-1973) avait fondé en 1921. Dans cette archive, il explique d’un ton alerte les principes de l’éducation sans contrainte.

[ 5 / 3,5 eur ]

27.04 > 22:00 + 11.05 > 18:00


Poésie et rébellion

courts métrages

+ Point de fuite

Olivier Smolders, 1987, BE, 35mn, vo fr, 10

Un "film pédagogique", d’après une nouvelle de Marcel Mariën, en forme de méchante farce de potache dont sera victime une jeune et candide professeure.

+ En rachâchant

Jean-Marie Straub & Danièle Huillet, 1982, FR, 35mm, vo fr, 7

"Quand on a rencontré Marguerite Duras, elle venait de voir Othon et pendant qu’on était en train de boire une bière en face du cinéma Racine, elle nous a dit tout d’un coup : J’ai un fils qui refuse de retourner à l’école. Qu’est-ce que je peux faire ? Je ne peux pas le forcer. C’était presque comme si elle demandait un conseil. On lui a dit : Non, non, on ne peut pas le forcer" (J.-M. Straub).

+ Des lapins dans la tête

Paul Carpita, 1964, FR, video, vo fr, 16

Bernard a neuf ans et il aime à bayer aux corneilles...

+ Pour un bout de papier

Mort Ransen, 1966, CA, 16mm, vo fr, 28

"Je donnerais mon bras droit pour me faire instruire, mais pas pour un bout de papier", tempête l’élève Jean-Claude, dont les bonnes notes ne l’empêchent pas de porter un jugement implacable sur ses maîtres, accusés "d’avoir sans merci ennuyé à mort des milliers d’étudiants innocents". Il décide de quitter l’école définitivement.

[ 3,5 / 2,5 eur ]

02.05 > 22:00 + 18.05 > 18:00


Frederick Wiseman, 1968, US, video, vo st fr, 75

Après son premier film coup-de-poing, "Titicut Follies", sur les prisons psychiatriques, Wiseman tourne à la North East High School de Philadelphie, établissement fréquenté par les enfants de la middle class bon teint, c.-à-d. blanche. "High School, commente le cinéaste, c’est l’apprentissage de la normalité, c’est-à-dire de tout ce qui n’est pas Titicut Follies. Quand on pense éducation, on pense mathématiques, physique… Or la fonction sociale de l’école, c’est d’apprendre un certain type de discours. (…) Ce qui se passe dans les lycées est directement en relation avec ce qui se passe dans la société. C’est le cas de toutes les institutions mais c’est peut-être encore plus vrai des lycées." Au travers de rencontres avec le personnel du lycée, les enseignants, les élèves et les parents, Wiseman démonte les valeurs du système scolaire américain et sa fonction de conditionnement social. Dans la dernière séquence, on voit le proviseur lire en public une lettre d’un ancien élève combattant au Vietnam. Sans commentaire ni interviews aux questions dirigées, sans soutien d’une musique de fond dramatique ni effet spéciaux, Wiseman va à l’essentiel, par un simple mais efficace jeu de montage. Magistral.

+ Het leesplankje [La leçon de lecture]

Johan Van der Keuken, 1973, NL, video, vo st fr, 10

L’apprentissage de la lecture dans une école primaire d’Amsterdam, ses mots, son tableau, ses images d’Epinal, malicieusement subverties par celles de la réalité sociale et politique.

[ 5 / 3,5 eur ]

04.05 > 18:00 + 24.05 > 22:00


La maison de production Les Films Grain de Sable a été fondée par Jean-Michel Carré et Serge Poljinksy. Leurs films ont toujours pour cadre des lieux qui gardent ou rendent les gens prisonniers. Ils se réfèrent à la théorie de Michel Foucault sur la discipline, la répression et la surveillance. La prison n’est qu’un exemple. D’autres lieux tels que les hôpitaux, les usines et écoles sont également selon eux, des lieux où s’exercent toutes formes de contraintes et contrôles qui restreignent les gens dans leur condition humaine. Dans les années 70 et au début des années 80, Jean-Michel Carré a réalisé la trilogie "L’enfant prisonnier", dont deux films sont programmés ici. De même que son tout premier film : "Le ghetto expérimental".



Jean-Michel Carré, 1984, FR, video, vo fr, 50

Fondée dans les années 60 par une poignée d’instituteurs qui se réclamaient du courant pédagogique dit de l’"Education nouvelle", Vitruve est une école publique parisienne, implanté dans une circonscription où l’échec scolaire était important. Elle bénéficie d’une pédagogie différente sans quitter le giron de l’Éducation nationale. Au travers de ce reportage effectué en 1981-82, Jean-Michel Carré s’interroge sur la façon d’apprendre dans une école déscolarisée, où l’on repousse les contradictions à propos de l’école et de la société, du travail manuel et intellectuel, des loisirs et du travail... et des savoirs. Le réalisateur ponctue ainsi sa "tétralogie" sur l’enfant et l’éducation.
www.gfen.asso.fr

+ L’enfant prisonnier

Jean-Michel Carré, 1975, FR, video, vo fr, 26

Tout sur le monde aberrant d’un écolier de neuf ans qui doit apprendre à intégrer la norme, le système hiérarchique et l’échec, coincé entre famille inhibante, école répressive et médias débilitant.

La séance du 1er juin sera suivie d’une rencontre avec Gérard Delbet et Isabelle Tarjot, instituteurs à l’école Vitruve, et Julien Fieyre, ancien élève.

[ 5 / 3,5 eur ]

04.05 > 22:00 + 01.06 > 18:00


Jean-Michel Carré & Adam Schmedes, 1973, FR, video, vo fr, 100

Ce premier opus de Jean-Michel Carré retrace les débuts du "Centre universitaire expérimental de Vincennes", rebaptisé aujourd’hui "Université de Paris-VIII". Fondée dans la foulée de Mai 68, dont on fête diversement l’anniversaire en ce joli mois de mai, Vincennes a très vite été perçu par les principaux intéressés comme le "piège à gauchistes" d’Edgar Faure, le ministre de l’Education de l’époque. Cette université ouverte (n’importe qui pouvait y venir suivre les cours, sans bac, ni diplôme) entendait n’être plus le moule reproductif de la classe dirigeante, mais un lieu de vie collective, où les échanges sont constants, les expériences, les plus diverses (spirituelles, politiques, artistiques, physiques). Plus seulement espace d’apprentissage en amphi, mais foyer d’engagement politique en perpétuel bouillonnement, avec ses limites – sur lesquelles le film ne fait pas l’impasse. Prix du Jeune Cinéma au Festival de Bruxelles en 1974 et le Prix Spécial du Jury au Festival international de Thonon-les-Bains en 1974.

+ Erziehung zum Ungehorsam [L’éducation à la désobéissance]

Gerhart Bott, 1967, DE, 16mm, vo st fr & nl, 26

En Allemagne, le mouvement de 68 accoucha d’expériences qui paraissent bien audacieuses aujourd’hui : telles ces "crèches anti-autoritaires", inspirées par les théories de W. Reich, où naturisme, sexualité infantile et pulsions destructrices ne sont pas brimées.

[ 5 / 3,5 eur ]

26.04 > 20:00 + 18.05 > 22:00


Freinet & Decroly

courts métrages

+ Pour la vie, par la vie

René Van de Weerdt, 1946, BE, 16mm, vo fr, 19

Le médecin et psychologue belge Ovide Decroly (1871-1932), un des piliers de la Ligue pour l’Éducation nouvelle, ouvre en 1907 à Uccle une "École pour la vie, par la vie à la campagne", qui a traversé le siècle jusqu’à nous.

+ La méthode Freinet

Bernard Lepla, 1973-1980, BE, video, vo fr, 25

Ce travail de fin d’études du journaliste B. Lepla s’attèle aux débuts de l’Autre École, à Woluwé puis à Auderghem, fondée par un groupe de parents animé par Anne et Henry Landroit. Ceux-ci se sont tournés vers les méthodes du pédagogue français Célestin Freinet (1896-1966), qui tenta d’ouvrir l’école sur la vie, de respecter la personnalité de chaque enfant et de permettre à chacun de progresser selon son rythme. Sa méthode suscita un véritable mouvement pour réformer l’école, et cette pédagogie fut mise en oeuvre tant dans le réseau officiel que, comme ici, dans des expériences d’écoles dites "parallèles".
www.autre-ecole.org

+ Hallo de buurt

Patrick Desmeyter, 1980, BE, video, vo nl, 35

Reportage sur l’école de quartier alternative "De Buurt" à Gand. Fondée dans les années 70, dans un coin populaire de la cité flandrienne, elle a su trouver sa propre voie et sa "tonalité" spécifique comme pédagogie du projet, impliquant les parents.
www.debuurt.be

Suivi d’un débat avec Paul Absil, directeur de "L’Autre École", Ludo Merckx de l’école "De Buurt" et Nico Hirtt, porte-parole de l’APED (Appel pour une école démocratique www.ecoledemocratique.org).

[ Gratis ]

04.05 > 20:00


Patrick Le Ray, 2007, FR, video, vo fr, 54

Au début des années 80, Gabriël Cohn-Bendit fonde en France l’école expérimentale Saint-Nazaire pour des jeunes qui, d’une manière ou d’une autre, ne trouvent pas leur place dans le système scolaire traditionnel. Elèves et professeurs y sont égaux et déterminent ensemble les matières apprises. C’est donc une école démocratique avant tout. Patrick Le Ray, qui a suivi l’école durant un an et demi, la filme dans son fonctionnement quotidien.

+ DAS

Aline Moens & Laure Marganne, 2002, BE, video, vo fr, 3

Une vision blasée de l’école, par les principaux intéressés : des élèves du secondaire, qui réalisent ici un petit film d’animation dans le cadre d’un atelier du collectif Graphoui.

Un débat fera suite en présence de plusieurs représentants de cette école, mais aussi de "Pédagogie nomade", un collectif belge "d’enseignants, éducateurs et chercheurs en philosophie" qui souhaitent ouvrir une école similaire dans les Ardennes, et ce, avec le soutien de la Communauté française.

[ Gratis ]

10.05 > 20:00


Danny Mydlack, 2006, US, video, vo st nl, 75

Ce documentaire, qui se déroule dans l’école américaine Sudbury Fairhaven, donne avant tout la parole aux enfants. Ils nous racontent entre autres les réactions de leur entourage vis-à-vis de l’école. Les écoles Sudbury sont des écoles démocratiques où chaque enfant est libre de décider ce qu’il veut apprendre et comment.
newamericanschoolhouse.com

+ SchoolTube [Leerhuis Brussel]

Trisha de Cuyper, 2008, BE, video, vo nl st fr, 15

La Leerhuis Brussel est inspirée de l’école Sudbury Valley aux Etats-Unis. Elle accueille tout jeune entre 4 et 18 ans et n’a pas de classes. Trisha de Cuyper a suivi durant un an cette nouvelle école à Schaerbeek. Ce type d’école soulève souvent bien des questions, comme les limites et les atouts de la liberté chez les enfants. Mais "il ne s’agit en aucun cas de revenir ici à l’éducation libre des années 60", nous raconte Sandra Roobaert de la Leerhuis Brussel.
www.leerhuisbrussel.be

Après le film, nous lancerons le débat sur ce sujet avec des membres de l’équipe de la Leerhuis Brussel. En présence de Trisha de Cuyper.

[ Gratis ]

11.05 > 20:00


Depuis trente ans, Jacques Duez est professeur de morale dans plusieurs écoles primaires de la région du Centre. Passionné de cinéma, il anime avec ses élèves des cours qui deviennent des films, des films qui sont des cours. Témoin émerveillé d’une pensée qui s’éveille, Duez filme les discussions qui fusent dans ses cours plutôt particuliers, et fait ensuite circuler ces images entre les différentes classes où il enseigne. Les échanges portent sur les sujets les plus divers : l’amour et l’hypocrisie, l’homme et son milieu, Dieu ou la Belgique. Duez manie les questions avec un style bien à lui, les enfants parlent en toute liberté, d’autant que la présence de la caméra les pousse à affirmer avec force leur opinion. Une pratique étonnante qui relève aussi bien de la philosophie, de la pédagogie que du cinéma et du rire.

Pour cette séance, Jacques Duez viendra nous présenter trois de ses travaux et partager avec nous son enthousiasme.

[ 3,5 / 2,5 eur ]

18.05 > 20:00


Deux ans après les Straub ("En rachâchant"), Marguerite Duras décide d’adapter elle aussi son propre texte, "Ah ! Ernesto", écrit en 1971. Ce sera le dernier des seize films de la très controversée écrivaine française. Fable mélancolique à l’ironie lumineuse, "Les enfants" est un film philosophique de facture classique, où seules les paroles sont décalées, qui divisa les critiques de l’époque et ne suscita qu’indifférence à sa sortie dans quelques salles parisiennes, avant qu’un conflit juridique autour de la propriété du scénario ne vienne définitivement l’enterrer. Ernesto est un gamin de sept ans qui en paraît quatre fois plus. A l’école, il surprend le directeur car il refuse de suivre les cours et d’apprendre ce qu’il ne sait pas. En fait, c’est un surdoué qui a acquis une connaissance précise en écoutant les autres. "Il s’agit d’un film comique infiniment désespéré dont le sujet aurait trait à la connaissance." (M. Duras)

[ 5 / 3,5 eur ]

25.05 > 18:00 + 31.05 > 22:00


Costa Natsis & Adam Pianko, 1973, FR, video, vo, 80

Un film, récemment sauvé de l’oubli, sur une école Decroly atypique de la région parisienne, tentée par les sirènes libertaires des années 68. Une forme hybride, "expérience sur l’expérience", ni docu, ni fiction, avec Rufus et Romain Bouteille, et les petits sauvageons dans leur propre rôle. "L’École sauvage raconte l’histoire d’un bonheur possible et impossible. Bonheur possible parce qu’il existe, qu’il est là sous nos yeux, qu’il se déroule comme une fête permanente où les évènements les plus improbables arrivent naturellement. (…) Quelque 250 gosses entre 3 et 15 ans bénéficient du privilège de se servir de leur corps à leur guise, de faire fonctionner leur esprit de la manière la plus profitable pour eux, d’avoir entre eux, et avec les adultes qui les entourent, des relations amicales. Il nous a paru intéressant de les faire connaître et de suggérer à cette occasion ce qu’il pourrait arriver dans notre vie si nous trouvions le moyen d’en soustraire la peur, la menace, la compétition organisée et le chantage à la survie." (C. Natsis et A. Pianko)

+ Poème d’exister

Georges Rebillard, 1969, FR, 16mm, vo fr, 16

Graphismes, peintures, poèmes, chants, musiques, créés spontanément par des enfants de l’École Freinet de Vence, soutenus par des textes du fondateur, magnifiant le contact avec ce qui entoure l’enfant : les arbres, les fleurs, les hommes, la nature.

En présence de Costa Natsis.

[ 5 / 3,5 eur ]

01.06 > 20:00


Avant ou après les films, venez fureter dans notre infothèque multimédia. Vous pourrez bouquiner dans l’ouvrage fondateur des nouvelles écoles anglaises, les "Libres enfants de Summerhill" de A.S. Neill, qui figurera en bonne place dans une petite bibliothèque aux côtés d’autres textes de pédagogues. Une petite vidéothèque vous fera découvrir d’autres expériences pédagogiques, comme celle des "Free Schools" américaines ou de l’école libertaire Bonaventure à Oléron, qui a fait l’objet d’un film de Franck Thiriot.

24.04 > 01.06



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