Durant l’été 2006, le PleinOPENair vous avait déjà entraîné sur certains chemins pris par l’internationalisation de la ville. Visitant les lieux d’ancrage des pouvoirs internationaux et de leurs représentants installés à Bruxelles (écoles européennes, institutions internationales...) et s’interrogeant sur les effets induits dans les territoires où ils s’installent : flambée des prix de l’immobilier, fuite voire expulsion des habitants, disparition des quartiers populaires grignotés par le syndrome de la gentrification... Ces tendances qui traversent la ville, loin de s’atténuer, prennent au contraire une tournure de plus en plus radicale. Aujourd’hui, la ville cosmopolite se doit d’être "internationale", c’est-à-dire attractive pour l’élite économique, les investisseurs étrangers, le tourisme d’affaire, le business supra-national. Le développement de la ville doit se conjuguer avec compétitivité, selon les préceptes du marketing urbain. Si l’on en croit la plupart des décideurs, de Berlin à Barcelone, c’est une question de survie !
A Bruxelles, cette logique a été coulée dans un programme politique qui a vu le jour fin 2007 sous le nom de "Plan de développement international" (PDI). Elaboré dans le secret par un bureau de consultance, ce catalogue d’intentions définit les actions à mener pour assouvir la satisfaction d’intérêts extérieurs... au détriment d’une partie au moins de la population résidente. Mode d’emploi : manger les réserves foncières de la ville pour y concevoir des grandes infrastructures capables d’accueillir des événements internationaux (coupe du monde de football, centres d’affaires et de congrès, salles de spectacles) censés doper l’attractivité internationale de la ville. Les moyens ? Des partenariats entre les acteurs publics et privés pour financer un projet dont l’enveloppe budgétaire dépasse les ressources de la ville et ouvrant la voie aux intérêts des promoteurs sur les espaces stratégiques du territoire. Dix "zones prioritaires" sont visées...
Pour mieux comprendre les enjeux sociaux, politiques et urbanistiques de ce "plan", le Nova vous invite en septembre à une balade en bus qui sillonnera quelques-unes de ces zones. A bord : des commentaires sur le Plan. Sur chaque site : des représentants de comités ou autres personnes ressources présenteront les enjeux spécifiques aux territoires visités.
La balade se déroulera à deux reprises : les dimanche 14 et 28 septembre à partir de 14 heures. Elle durera tout l’après-midi. L’accès en est gratuit, mais le nombre de participants limité. C’est pourquoi nous vous demandons de réserver par courriel (pleinopenair@nova-cinema.org) et, en cas de désistement, de nous le faire savoir. Le lieu exact du départ de la balade vous sera communiqué avec la confirmation de votre réservation.