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Camera Japan

 

Il y a trois ans, quelques férus de cinéma nippon lançaient au pays des tulipes un festival appelé "Camera Japan". Un festival comme le Nova les aime : organisé par des amateurs (au sens noble du terme), éclectique, focalisé sur la découverte, il se passe de compétition et ne cherche pas à tout prix à grandir. Sa programmation, ouverte à tous les genres et tous les formats, est dédiée tant aux nouvelles productions qu’à des films plus anciens. Elle s’intéresse également à d’autres disciplines : arts plastiques, musique, danse et même cuisine sont présents chaque année aux rendez-vous proposés à Amsterdam, Rotterdam, La Haye et dans d’autres villes des Pays-Bas. Car il s’agit d’un festival itinérant... et sans frontières, si l’on en juge par cette première édition en Belgique.
Si le Nova a accepté avec enthousiasme de participer à cet événement, ce n’est pas pour mettre à l’agenda culturel un énième festival à Bruxelles, à l’heure ou même les magasins de bricolage en organisent. Rien ne dit que la formule se reproduira chaque année. Il n’a pas été question non plus de reproduire telle quelle la programmation conçue aux Pays-Bas. Le programme que vous tenez entre vos mains est différent du "Camera Japan" hollandais, plus petit également, mais il est le résultat d’une véritable collaboration qui nous a permis de découvrir des films parfois rares ou inédits. Il n’est pas toujours évident de voir, ou en tout cas de projeter les films récemment réalisés au Japon. En bout de course, six nouveaux films vous seront proposés pendant ces deux semaines.
En plus de ces nouveautés, nous vous avons concocté, non sans difficultés, une rétrospective consacrée à Shûji Terayama, poète et cinéaste hors norme qui reste méconnu malgré son influence sur le cinéma japonais contemporain. Cette aventure dans les eaux troubles de la distribution de films classiques, souvent réservés aux cinémathèques et aux prestigieux festivals internationaux, est le fruit d’une collaboration avec le Lausanne Underground Film & Music Festival.
"Camera Japan" sera aussi l’occasion de découvrir en exposition le travail de Daisuke Ichiba, dessinateur tourmenté naviguant aux frontières de l’art contemporain, du manga et de la poésie noire. Un cabaret venu du quartier Shinjuku à Tokyo fera également escale au Nova pour une soirée en chansons suivie d’une "party".
Les enfants n’ont pas été oubliés, ils pourront découvrir un film d’animation nippon (cf. page 8), et les estomacs non plus : quatre tables d’hôtes de cuisine japonaise pour les longues soirées...



03.10 + 05.10 + 10.10 + 12.10 > 19:00



Des personnages blessés, agressés, déformés, dans un monde étrange... Bienvenue dans l’univers du Violence Bijin Painter, c’est-à-dire Daisuke Ichiba, dessinateur d’avant garde japonais. Ichiba occupe une place à part dans l’univers du manga adulte underground. Né en 1963, il appartient à une génération d’artistes marquée par l’âge d’or du manga. Naviguant aux frontières de l’art contemporain, du comic-book, de la poésie noire et des musiques bruyantes, ce recycleur de génie (il a longtemps tenu une boutique de vêtements et de mangas dans le quartier Koenji à Tokyo) s’est pourtant affranchi des styles habituels. Ses recueils, simples assemblages de dessins sans grand lien scénaristique, édités en tirage limité et présentés dans des formats toujours différents, choquent. Entre mutilation graphique et orgie gribouillée dans un noir & blanc écorché et cauchemardesque, Ichiba développe un style à la fois enfantin et destroy... Il se définit lui-même comme "le peintre de la beauté". Une beauté souvent maladive, convulsive, où des écolières borgnes et impassibles cotoient des animaux morts, avant de se faire hara-kiri...

http://tetorahidoro.xxxxxxxx.jp/

02.10 > 12.10

02.10 > 19:00


Depuis 2005, les soirées "Cabaret Shinjuku" font découvrir au public français des musiciens japonais post-folk et "underground", issus de la scène de Shinjuku, l’un des quartiers les plus tumultueux de Tokyo. Le Cabaret Shinjuku s’est ainsi constitué, autour du duo traditionnel-progressif Momonashi, le guitariste punk-manouche Katan Hibiya et les Romanesques. La compilation "Kusamakura vol.1" est le prolongement discographique de ces soirées.
Après le succès de la troisième saison, les éditions Saravah organisent une nouvelle tournée de Momonashi (duo voix et basse électrique, puisant dans le folklore nippon), Katan Hibiya (guitariste virtuose, auteur-compositeur, créant une fusion unique de jazz manouche et de black metal acoustique), Les Romanesques (duo de pop burlesque, qui adapte en français depuis leur installation à Paris en 2000, leurs chansons kitsh, à grands renforts de costumes et de scénographies décapantes) et leur meneuse Maïa Barouh (initiatrice des soirées, chanteuse, compositrice, multi-instrumentiste et compilatrice de la collection "Kusamakura"), accompagnée du percussionniste Léo, nouveau venu dans la troupe.

www.myspace.com/cabaretshinjuku
www.saravah.fr/TEST/KUS

10.10 > 22:00


En japonais, kawaii signifie adorable. L’adjectif s’applique à des choses et à des personnes. Il est tout à fait adapté pour décrire Annette, Pascualino et Derek Sein dont les platines célébreront, pour le plus grand plaisir de nos oreilles et de notre popotin, la musique japonaise allant de la J-Pop à la Tokyo Electronica, en passant par la new wave ou la techno co-yo.
Annette est illustratrice et star radiophonique. Pascualino est photographe, DJ et star radiophonique. Derek Sein est musicien, DJ et star radiophonique. Ils aiment tous les trois le Japon. Et nous aussi. Kawaii trois fois.

10.10 > 24:00


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