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Prima Nova

Le Nova est régulièrement sollicité par des cinéastes et vidéastes indépendants pour projeter leurs nouveaux films. Mais jusqu’à présent, en raison d’une politique de programmation qui privilégie les approches thématiques, ces propositions restaient bien souvent au frigo. A part les courts métrages de moins de 15 minutes qui, eux, ont toujours trouvé leur place dans notre Open Screen mensuel. Il y avait donc un chaînon manquant, une case à inventer. C’est désormais chose faite. Avec "Prima Nova", une nouvelle formule qui prendra place dans nos programmes tout au long de l’année, le Nova ouvre sa programmation à des longs et moyens métrages qui n’entrent pas dans ses programmations thématiques. Le principe est simple : sont pris en compte tous les films de plus de 15 minutes récemment produits (ou autoproduits) et qui nous sont soumis par leur réalisateur. A l’inverse de l’Open Screen, tous ne feront pas l’objet d’une diffusion : le Nova en sélectionnera quelques-uns qui feront l’objet d’une séance gratuite, à priori un jeudi soir, et suivie d’une rencontre avec leur réalisateur. Qu’on se le dise !

Pour nous envoyer vos films : "Prima Nova", Cinéma Nova, 14 rue d’Arenberg, 1000 Bruxelles.



Jérôme Laffont, 2009, BE, video, vo fr, 52

Comme tous les conflits modernes, la guerre d’Algérie a posé des enjeux en termes de représentation par l’image. Face à l’abondance de films tournés par l’armée française, et en réaction à leur discours, quelques cinéastes dont le breton René Vautier se sont engagés aux côtés des combattants algériens pour garder trace de leur lutte. Caméra au poing, ils réalisèrent des images d’une beauté cruciale, dont la plupart furent interdites en France et dont certaines demeurent encore perdues ou détruites. Avec son premier film produit par Michel Khleifi, Jérôme Laffont (récemment sorti des études de cinéma à l’INSAS), interroge sur la nécessité de l’engagement cinématographique. Il dresse en même temps un portrait de René Vautier, cinéaste d’intervention qui pense comme l’écrivain algérien Kateb Yacine qu’il "ne faut pas laisser seuls les gouvernements raconter l’histoire". Vautier, que le public du Nova connaît bien, a lutté avec les images comme arme contre toutes les formes d’oppression, politiques, économiques et culturelles. Un bel hommage à un cinéaste toujours debout.

En présence de Jérôme Laffont.

21.01 > 20:00


Olivier Mukuna, 2009, BE, video, vo fr, 84

Depuis plusieurs années, la démarche de Dieudonné M’bala M’bala fait polémique. S’affichant dans des combats anti-colonialistes et anti-communautaristes, l’humoriste français était autrefois classé à l’extrême gauche. De provocations en blasphèmes, son image a changé : le voilà accusé de racisme, d’antisémitisme et de révisionnisme. Dans le climat d’hystérie et de censure qui entoure désormais chacune de ses apparitions publiques, il n’a pas été simple pour le journaliste Olivier Mukuna (déjà auteur de deux livres sur le sujet) d’organiser un débat contradictoire sur le thème "Est-il permis de débattre avec Dieudonné". En mars 2009, dans des conditions de semi-clandestinité, ce débat a pourtant eu lieu. Il a réunit six intellectuels et acteurs culturels belges : l’écrivain Jean Bofane, le cinéaste Jan Bucquoy, le chercheur Souhail Chichah, le journaliste José Dessart, l’écrivain Antoine Tshintungu et le linguiste Dan Van Raemdonck. Tous ont joué le jeu en participant à un échange contradictoire et critique avec Dieudonné devant un public d’une trentaine de personnes. Un débat comme on n’en voit plus à la télévision et dont ce film est la trace. Découpé en neuf chapitres, il aborde des thèmes comme la provocation, ses aspects pédagogiques, blasphématoires, néfastes ou révolutionnaires, le racisme institutionnel, la liberté d’expression, la critique des médias...

En présence d’Olivier Mukuna.

28.01 > 20:00


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