Cette année, Pink Screens a 18 ans ! L’âge de la maturité ? Peut être. L’âge de la rébellion, sûrement ! Et ça se voit dans la programmation de cette édition 2019 qui fait la part belle à la résistance, avec un focus consacré aux luttes LGBTQI+, féministes et minoritaires face à la montée des extrémismes. Dans ce cadre, l’Italie sera au centre de notre attention avec 4 longs-métrages qui, chacun à leur manière, expriment leur opposition à la politique machiste, intolérante et xénophobe menée par la coalition gouvernementale heureusement sortante. L’occasion de se mobiliser, mais aussi de débattre lors des désormais classiques « gueulantes ». Nous passerons également par la case « prison », lieu de contrôle social, mais aussi de fantasmes sur ces univers unisexes qui ont inspiré tant la littérature que le cinéma. Le festival nous fera aussi rencontrer des adolescentes rebelles ("The Miseducation of Cameron Post"), des garçons sensibles ("Matthias et Maxime" de Xavier Dolan), des amoureuses vieillissantes et ô combien attendrissantes ("Two of Us" avec la merveilleuse Barbara Sukowa, la Lola de Fassbinder), des technophiles plutôt queer ("Transgeek") et des hommes allant au bout de leurs désirs et fantasmes ("Irving Park", "Un rubio"). Coté courts-métrages, des tas de découvertes dont 2 séances « Made in Belgium ». Pink Screens, ce sera encore une performance brésilienne (Le Circo de la Drag), une performance poétique de Said Jaafari (inspirée du roman We the Animals de Justin Torres), une expo qui dépote, des lectures, des fêtes qui décoiffent et des invité·es à gogo ! Et après 10 jours ensemble, on se dira au revoir sur les rythmes éclatés et envoutants de l’incontournable Pink Night, haut lieu de la scène musicale queer bruxelloise.